2 février 2012

Parmi les nouveaux romans arrivées à la bibliothèque j'ai beaucoup aimé ce livre. 

Nous sommes en Russie dans les dernières années de l’empire soviétique. Dimitri, un scientifique exilé en Sibérie loge chez Varvara, une femme communiste. Ce couple vit au rythme des lettres reçues par Léna, leur nièce adoptive. Elle est partie, il y a déjà quelques années… Elle est mariée à Vassili, pilote dans l’armée de l’air. Léna vit dans une attente perpétuelle des retours de missions : elle ne sait pas quand son mari revient ni quand il part. Elle ne s’intéresse pas à son métier. Elle attend, imperturbable, solitaire, songeuse, immobile. Les départs de son époux la plonge toujours dans un grand désespoir qu’elle partage de manière épistolaire avec Dimitri et Varvara. Ces lettres évoquent la petite fille qu’elle était, et qui « vivait » lorsque Dimitri l’emmenait en expédition dans le grand Nord, mais elles expriment aussi une tristesse de plus en plus intense : Vassia s’éloigne d’elle et cultive un rêve extraordinaire : devenir cosmonaute pour poursuivre la conquête de l’espace initiée par Gagarine. Son nouveau métier lui donne la gloire du voisinage : Léna, elle, ne comprend pas les décisions et les visions du monde de son mari. Malgré ses divergences de vue initiales, Léna va être amenée à réfléchir sur sa propre existence intimement lié à celle de son pays.
Virginie Deloffre nous offre un premier roman fort réussi : on se croit en Russie dès les premières pages .L’atmosphère, le climat, l’âme et tous ses petits détails qui jalonnent les pages jusqu’au point culminant de la fierté du peuple russe lors de la conquête spatiale…tout y est.  L’auteure réussit avec brio à nous raconter une histoire individuelle, celle de Léna, sur un fond d’histoire collective, très précis et argumenté. Un très joli premier roman aux personnages attachants sur un fond d’histoire saisissant.
Chroniques littéraire de la rentrée par Fanny 

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